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Billet: Une réalité à gérer

eau distribuées

Le problème de l’eau et du stress hydrique est devenu récurrent. En Tunisie, assurer l’eau, c’est assurer l’environnement durable. La disponibilité de l’eau constitue une contrainte nationale majeure aujourd’hui et pour le futur. Nos ressources, limitées, sont déjà largement exploitées pour répondre à la croissance des besoins. Le recours accru aux ressources dites non conventionnelles, une situation de concurrence entre usages sectoriels, une marchandisation croissante des ressources et des conditions climatiques contraignantes viennent renforcer les tensions autour de l’eau. Parmi les quantités d’eau disponibles, il faut effectuer un partage des ressources entre les différents utilisateurs et surtout sécuriser la fourniture en eau potable pour les besoins domestiques, industriels et commerciaux aussi bien dans les villes que dans les zones rurales. Comment y parvenir et gérer cette situation dans les années à venir, tout en sachant que, selon une étude des Nations unies, la région du Grand Maghreb risque de perdre 20% de ses ressources en eau à cause des changements climatiques d’ici à 2050. Plusieurs régions de Tunisie sont menacées par l’aggravation du stress hydrique  et font face depuis des années à une pénurie d’eau potable, allant jusqu’à  des coupures répétitives dans l’alimentation des foyers sans aucune date précise de reprise. Les robinets étaient à sec dans de nombreuses villes et agglomérations de l’intérieur du pays, avec des pénuries récurrentes qui durent parfois des dizaines de jours sans que l’on puisse avancer des arguments convaincants à même d’expliquer pareille situation. La problématique des barrages qui se sont presque vidés et les faibles précipitations pèsent aussi sur la situation des ressources disponibles en eau.

A l’évidence, on ne peut pas se développer au détriment d’une population assoiffée. Alors, si on veut creuser dans le développement, ce sera au détriment de la population tunisienne et de la sécurité de l’eau potable. Si, ces derniers mois, la pandémie a accaparé toutes les attentions, un autre spectre, pas si nouveau, celui de la pénurie d’eau, resurgit alors que les pluies automnales se font très timides, et que les niveaux des barrages du pays sont au plus bas. Selon les indicateurs publiés par l’Onagri, et  jusqu’au mois d’août, les apports cumulés aux barrages ont atteint 789,6 Mm3. Ils ont été nettement inférieurs à la moyenne de la période (1862,1 Mm3) et dépassent légèrement les apports enregistrés à la même période de l’année précédente (780,6 Mm3).

Par conséquent, les réserves en eau dans tous les barrages ont atteint 834,2 Mm3 contre 1094,3 Mm3 enregistrés à la même date de 2020 et une moyenne enregistrée au cours des trois dernières années de 1152,2 Mm3, soit un déficit de 318 Mm3). La situation pluviométrique est déficitaire dans toutes les régions du pays. Ces indicateurs certifient que le problème du stress hydrique se constate chaque jour sur le terrain.

Tous les experts estiment que la pénurie et la mauvaise gestion de cette précieuse ressource cristallisent les tensions et les conflits autour du monde, d’autant que d’ici à 2050, la demande en eau devrait augmenter de 55%, non seulement sous la pression de la population, mais aussi parce que la consommation explose. Les besoins de l’industrie devraient atteindre d’ici là le niveau record de 400%. Il est vrai que la Tunisie a énormément investi pour préserver l’or bleu et assurer l’accès à l’eau potable pour la collectivité nationale, il n’en demeure pas moins que la pression fait que le pays doit anticiper sur les crises à venir. En plus de l’urgence de rationaliser l’exploitation, de la nécessité de réduire sévèrement le gaspillage, la Tunisie doit mettre le cap sur les ressources pérennes. Et dans ce domaine, beaucoup de pistes sont déjà explorées. Préserver la précieuse ressource est la mère des batailles à engager aujourd’hui.

Cette situation de stress hydrique est devenue apparente, préoccupante ces dernières années, et qui n’est  pas sans impact sur plusieurs secteurs vitaux, dont la production sera affectée à l’avenir si aucune stratégie efficiente n’est mise en place pour garantir la disponibilité pérenne de la ressource en eau.

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Un commentaire

  1. Zak

    29 septembre 2021 à 12:06

    Ça tombe bien que notre nouvelle cheffe du gouvernement soit géophysicienne, elle pourra gérer le problème de l’eau en Tunisie.

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